Le Compte Personnel de Formation (CPF) constitue un pilier essentiel de la formation professionnelle en France, offrant aux individus la possibilité de développer leurs compétences tout au long de leur parcours professionnel. Cependant, des ajustements récents dans le cadre de son utilisation suscitent des questionnements depuis plusieurs semaines, notamment avec la mise en place d’un reste à charge.
Pourquoi un reste à charge ?
Le CPF, dispositif largement plébiscité, a connu une montée en puissance spectaculaire ces dernières années. En effet, le nombre annuel de dossiers a grimpé de façon exponentielle, passant de 500 000 à 600 000 entre 2016 et 2019 à 2,1 millions en 2021. Cette popularité a conduit à un dépassement significatif du budget initialement alloué, atteignant 2,6 milliards d’euros en 2021, contre 1,4 milliard budgétisé.
Face à ces constats, le gouvernement a donc exprimé son intention de mieux encadrer le recours au CPF avec l’introduction d’un reste à charge. Cette démarche, initialement prévue pour le troisième trimestre 2023, vise à garantir une utilisation plus efficiente des fonds alloués, tout en préservant la qualité des formations dispensées.
Qu’en est-il du reste à charge pour les bénéficiaires du CPF ?
« À partir du 1er mai 2024, les particuliers désirant financer une formation avec leur Compte personnel de formation (CPF) devront s’acquitter d’un reste à charge de 100 euros. »
À partir du 1er mai, cette nouvelle mesure entrera en vigueur : tout bénéficiaire d’une formation financée par le Compte Personnel de Formation (CPF) devra s’acquitter d’un reste à charge. Selon les informations relayées par Les Échos et confirmées par des sources gouvernementales, cette participation forfaitaire sera fixée à 100 euros. Jusqu’à cette date, il est encore possible de financer intégralement une formation éligible grâce au CPF.
Les exceptions à cette contribution forfaitaire
Toutefois, certaines catégories de personnes seront exemptées de ce reste à charge. Il a été confirmé que les demandeurs d’emploi continuent à être exemptés de cette contribution forfaitaire, de même que les salariés ayant la possibilité de bénéficier d’un abondement de leur employeur pour cofinancer leur formation, en cas de solde insuffisant sur leur Compte Personnel de Formation (CPF).
De plus, l’exécutif prévoit de consulter les partenaires sociaux afin d’obtenir leur validation pour la proposition de montant du reste à charge et pour décider d’étendre ou non les critères d’exclusion.
– Nous mettrons à jour cet article dès que nous aurons plus d’informations à ce sujet –
Et pour les entreprises ?
Dans ce contexte, les entreprises et les collectivités, souvent décisionnaires dans l’investissement en formations pour leurs collaborateurs, doivent désormais intégrer cette nouvelle donne dans leur stratégie de développement des compétences. Ainsi, il est crucial d’optimiser l’utilisation du CPF en sélectionnant des formations alignées sur les besoins de l’entreprise et offrant un réel retour sur investissement.
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